vendredi 1 février 2013

Daniel Bourrion - Vase Communicant de février


     En guise d'introduction à ce février si févrièsque, L'irrégulier vous offre son enthousiasme d'accueillir ici même un texte de Daniel Bourrion, dont on a déjà causé ici. On ne saura trop inviter à venir visiter son site Face-écran, une superbe mine dans laquelle on suivra ces jours-ci son cantique de la bienséance.  
     L'accueil de son texte prend place dans l'opération Vases Communicants ; pour les nouveaux venus, voici le rappel d'usage : 

Vases Communicants : c'est chaque premier vendredi du mois. C'est un échange de textes, voire d'images ou de sons, entre deux sites/blogs volontaires. Idée lancée initialement par Tiers Livre  et Scriptopolis.


Les rendez-vous s’opèrent notamment grâce au groupe Facebook des vases communicants, dont Brigitte Célérier est l'âme. Alors merci.


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... une des solutions à ce manque de place criant étouffant les villes ayant été finalement pour ce qui concernait le stationnement de recycler les anciennes grandes roues que plus personne n'utilisait parce que leur usage supposait d'avoir le temps, l'envie et les moyens de s'amuser, ce qui avait cessé d'être possible dans les premières années du Grand Effondrement, comme parkings rotatifs géants où l'on disposait à l'année d'un endroit où déposer son véhicule lorsqu'il n'était pas utilisé ou, bien plus souvent, lorsque le gouvernement annonçait l'une des pénuries qui s'étiraient maintenant sur des mois et durant lesquelles le carburant disparaissait littéralement des points d'approvisionnement, soit qu'une guerre quelque part en un obscur pays dont tout le monde se fichait comme d'une guigne ait contribué à fermer les robinets des pipelines internationaux soit, plus couramment, qu'un site de production vienne d'épuiser les réserves dans lesquelles il puisait en déstabilisant totalement, comme à chaque fois qu'arrivait un dessèchement, les marchés mondiaux.
Évidemment, bénéficiant du double avantage de pouvoir économiser un loyer et de se voir assurer un horizon sans cesse changeant à mesure qu'en fonction des besoins de tel ou tel abonné du parking la roue était mise en branle par l'agent chargé du bon fonctionnement des choses jusqu'à faire descendre au sol le véhicule dont le propriétaire réclamait la sortie, d'aucuns allaient plus loin et vivaient maintenant définitivement dans leur véhicule ainsi flottant dans un azur sans fin.

Texte : Daniel Bourrion
Photo : François Bonneau

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